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19 novembre 2024
OTTAWA – Alors que le gouvernement fédéral se prépare à moderniser son système de soutien à la recherche, B’nai Brith Canada a demandé mardi à un comité parlementaire de refuser les fonds publics aux projets ou institutions qui ne s’alignent pas sur la stratégie fédérale de lutte contre le racisme.
Le gouvernement a annoncé en juin la création de la nouvelle « Organisation de financement de la recherche Capstone » (OFRC). Début novembre, le Comité permanent de la Chambre des communes sur la science et la recherche (SRSR) a invité des groupes d’intérêt public, dont B’nai Brith, à présenter des recommandations pour améliorer le système.
« Les subventions fédérales ont historiquement été utilisées pour financer des « recherches » qui contredisaient directement la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme, incluant l’antisémitisme », a déclaré David Granovsky, directeur des relations gouvernementales de B’nai Brith Canada. « Maintenant que le gouvernement modernise son système de soutien à la recherche, les décideurs ont l’opportunité d’adopter nos recommandations pour garantir que les programmes de financement s’alignent avec la stratégie anti-racisme. »
B’nai Brith a identifié des exemples précis de cette tendance dans une soumission écrite de quatre pages au SRSR. En 2015, par exemple, le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) avait attribué 35 000$ à un projet intitulé « Chorégraphies de la Résistance », qui semblait justifier le terrorisme violent contre Israël, l’unique État juif au monde. En 2019, une subvention de 24 923$ a été accordée à une professeure de l’Université Wilfrid Laurier pour produire un « Guide électoral canadien pour les musulmans », dont le contenu sapait le droit du peuple juif à l’autodétermination dans sa patrie ancestrale.
« B’nai Brith a présenté deux recommandations clés au SRSR pour aider le comité », a déclaré Richard Robertson, directeur de la recherche et du plaidoyer de B’nai Brith Canada, qui a témoigné au nom de l’organisation lors de la session du SRSR mardi. « Premièrement, la nouvelle OFRC pourrait inciter les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) à utiliser leurs accords avec les établissements postsecondaires pour exiger que les recherches soient conformes à la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme. Cette recommandation s’inscrit dans une soumission que nous avions présentée en mai dernier, plaidant pour des initiatives visant à contrer la montée de l’antisémitisme sur les campus universitaires canadiens.
« Deuxièmement, la structure de gouvernance et la programmation de la nouvelle OFRC doivent inclure les Juifs dans toutes les politiques d’Équité, Diversité, Inclusion et Accessibilité (EDIA). Cela permettra d’éliminer tout biais ou oubli de la part de l’organisation elle-même et d’aligner la nouvelle OFRC sur la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme. »