
5 novembre 2024
OTTAWA – B’nai Brith Canada a averti un comité permanent de la Chambre des communes mardi qu’une solution à deux États au conflit palestinien-isarélien ne serait pas possible sans des réformes démocratiques majeures dans les territoires palestiniens.
« La coexistence pacifique d’un État israélien et d’un État palestinien est la seule solution logique », a écrit B’nai Brith dans une soumission de cinq pages au Comité permanent des affaires étrangères et du développement international (FAAE). « Cependant, il serait irresponsable de reconnaître la souveraineté palestinienne dans les circonstances actuelles. Se précipiter pour établir un cadre de solution à deux États risque de compromettre davantage la sécurité nationale d’Israël. »
Ainsi, B’nai Brith a affirmé que le Canada devrait s’engager à « aider au développement d’une démocratie fonctionnelle dans les territoires palestiniens avant de reconnaître l’existence d’un État palestinien. » Prendre cette mesure de manière anticipée, avant que les institutions palestiniennes soient capables de se gouverner elles-mêmes, pourrait mener à une répétition d’une guerre civile, comme celle qui a embrasé Gaza après le retrait d’Israël du territoire en 2005.
« Les organisations terroristes soutenues par l’Iran, telles que le Hamas et le Hezbollah, représentent des obstacles majeurs à la réforme démocratique dans les territoires palestiniens », a déclaré Henry Topas, directeur régional de B’nai Brith Canada pour le Québec et le Canada atlantique, qui a présenté les conclusions de notre organisation au FAAE mardi matin lors de la 125e séance du comité. « Le Canada doit offrir à Israël un soutien inconditionnel afin qu’il ait l’espace nécessaire pour éliminer les menaces terroristes à sa sécurité. Ces groupes islamistes radicaux ne sont pas seulement une menace pour Israël et la communauté juive mondiale, mais aussi des cultes autocratiques de la mort qui répriment violemment les expressions de dissidence dans la vie publique palestinienne. »
La comparution de B’nai Brith devant l’FAAE survient alors qu’Israël continue de lutter contre le Hamas dans la bande de Gaza, où les terroristes détiennent environ 100 otages enlevés lors de leur assaut barbare contre Israël en octobre 2023. Ces derniers mois, Israël a également été confronté à une série d’attaques sans précédent lancées par la République islamique d’Iran.
« La communauté juive souhaite généralement la paix », a déclaré David Granovsky, directeur des relations gouvernementales de B’nai Brith Canada. « Et le Canada peut faire partie du processus aidant les Israéliens et les Palestiniens à parvenir à un compromis durable. Mais il est bien trop tôt pour envisager la reconnaissance d’un État palestinien, car cela ne ferait que donner une légitimité aux terroristes.
« Récompenser le terrorisme est incompatible avec les valeurs libérales de notre pays. C’est également une mauvaise stratégie, car cela accentuerait les tensions existantes au Moyen-Orient et inciterait à des actions violentes à l’étranger, y compris au Canada. »