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13 février 2025
TORONTO – B’nai Brith Canada exige que le ministre de l’Éducation de l’Ontario ouvre une enquête après qu’une réunion du Conseil scolaire du district de Toronto (CSDT) mercredi ait dégénéré en un véritable rassemblement haineux.
Le Comité de la politique et de la planification du Conseil devait recevoir un rapport sur l’antisémitisme. Ce rapport propose des mesures telles que l’intégration des voix et expériences juives dans le travail d’« anti-oppression et d’équité », mettant en avant l’intersectionnalité des identités juives avec d’autres formes de discrimination. Il exhorte également le Conseil à contrer les discours qui décrivent les élèves et le personnel juifs ou sionistes comme des « colonisateurs ».
B’nai Brith Canada a participé au processus de consultation pour ce rapport. Notre directeur de la recherche et du plaidoyer, Richard Robertson, a assisté à la séance de mercredi en s’attendant à ce que le président du Conseil, Neethan Shan, et les administrateurs maintiennent l’ordre et permettent aux représentants de la communauté juive locale de participer de manière équitable et démocratique.
Au lieu de cela, le président du Conseil « a complètement omis de faire respecter les propres règles du CSDT en matière de décorum », a déclaré Robertson, et il a négligé d’intervenir lorsque des orateurs ont invoqué des tropes antisémites, diabolisé les sionistes et diffusé de la désinformation. L’impartialité de Shan est remise en question en raison de certains commentaires qu’il a publiés sur les réseaux sociaux par le passé.
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Bien que le CSDT ait adopté en 2018 la définition de travail de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (AIMH), aucun membre du Conseil n’est intervenu pour empêcher les intervenants de propager la haine en violation de cette définition.
« En permettant cette démonstration de haine, le CSDT a marginalisé et sapé les personnes qu’il avait consultées pour le rapport », a déclaré Robertson. « B’nai Brith Canada salue les étudiants qui, avec courage, ont pris la parole face à la haine pour s’assurer que leurs voix soient entendues. »
L’administratrice Shelley Laskin a pris la parole à la fin de la réunion, déclarant que la communauté juive avait subi un « véritable préjudice ».
« Il y avait de l’antisémitisme… Il y avait de la haine envers les Juifs. Ce n’est pas acceptable. Aucune forme de haine, aucune forme de haine dans les dépositions n’est acceptable. Et je ressens le besoin de dire que cela a causé un grand préjudice à beaucoup d’entre nous qui avons écouté pendant des heures, et il était nécessaire de le souligner. »
L’antisémitisme s’est intensifié dans le système du CSDT depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre 2023. Des élèves et des membres du personnel ont, par exemple, découvert à plusieurs reprises des graffitis haineux et des croix gammées nazies sur les propriétés scolaires. Dans un incident particulièrement troublant, des enseignants du CSDT ont emmené des élèves à une manifestation anti-israélienne où des discours violents et antisémites ont été tenus.
La descente honteuse de mercredi dans l’antisémitisme démontre que la direction du Conseil est incapable de garantir les droits des membres juifs de sa communauté. B’nai Brith Canada estime que le gouvernement de l’Ontario doit enquêter sur le CSDT pour ne pas avoir respecté ses propres politiques et pour son biais apparent.
Nous appelons également le Conseil à adopter la Politique pour lutter contre l’antisémitisme dans les écoles (PLCAE) de B’nai Brith Canada, que ses administrateurs devraient utiliser comme outil et guide à l’avenir afin de protéger les élèves et le personnel juifs contre de tels discours antisémites odieux.