B’nai Brith demande au gouvernement d’interdire l’iconographie nazie

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La maison arborant des symboles nazis, identifiée par La Presse comme appartenant à la famille Meddah (avec l’aimable autorisation de Saint-Bernabé-Sud).

8 janvier 2025

OTTAWA – Face à la montée de l’antisémitisme au Canada, B’nai Brith appelle le gouvernement fédéral à suivre l’exemple d’autres pays occidentaux et à interdire l’iconographie nazie.

« Des pays comme l’Allemagne, la France et l’Australie ont déjà interdit l’affichage public de symboles nazis tels que la croix gammée nazie ou le brassard des S.S. », a déclaré Richard Robertson, directeur de la recherche et du plaidoyer chez B’nai Brith Canada. « Une législation fédérale ou provinciale devrait être adoptée ou modifiée pour interdire l’affichage public de l’iconographie nazie au Canada, avec des exceptions raisonnables à des fins telles que l’éducation historique ou l’expression artistique. »

B’nai Brith a lancé une pétition pour mobiliser le soutien public en faveur d’une telle législation, qui sera soigneusement adaptée pour protéger les libertés civiles.

Les actions de B’nai Brith sont une réponse directe à un incident survenu à Saint-Bernabé-Sud, une ville du sud-ouest du Québec, où un résident, Yahia Meddah, a refusé de répondre aux demandes répétées de retirer des panneaux et des autocollants contenant la croix gammée nazie sur sa propriété. En juillet dernier, la Cour supérieure du Québec a ordonné à Meddah de retirer ces symboles, mais ils restent en place.

Ce n’est pas le premier incident récent impliquant une utilisation publique de symboles nazis au Canada. Par exemple, en août dernier, B’nai Brith a dénoncé l’affichage d’un drapeau contenant une croix gammée devant une maison à Kitchener, en Ontario.

« La liberté d’expression dans ce pays ne peut pas devenir un permis d’afficher librement un symbole synonyme de haine et de génocide », a déclaré Henry Topas, directeur régional pour le Québec et le Canada atlantique de B’nai Brith Canada. « L’iconographie nazie ne doit pas être dissociée de son contexte historique spécifique. Faire autrement banalise l’Holocauste et encourage ceux qui souhaitent glorifier les crimes contre l’humanité du Troisième Reich.

« La province de Québec et le Canada devraient veiller à ce que leurs citoyens ne soient pas revictimisés par l’utilisation perverse de ces symboles. »