14 juin 2024
MONTRÉAL – B’nai Brith Canada est très troublé par la perspective d’un « programme d’été pour les jeunes » planifié par les participants au campement illégal anti-israélien sur la propriété de l’Université McGill.
Les flyers promouvant le « programme d’été révolutionnaire », que les organisateurs présentent comme leur réponse à un « appel transnational d’étudiants à #RévoltepourRafah », présentent des images de combattants vêtus de keffiehs brandissant des mitraillettes. Les activités se dérouleront du 17 juin au 12 juillet 2024, sur le terrain inférieur du campus du centre-ville de McGill, qui est occupé illégalement par une coalition de groupes radicaux anti-israéliens depuis le 27 avril.
« C’est épouvantable », a déclaré Henry Topas, directeur régional pour le Québec de B’nai Brith Canada. « Regardez comment ils ont déplacé les poteaux de but. Tout d’abord, ils ont commencé à organiser des manifestations chaque semaine, malgré leur tendance à débiter des slogans violents et antisémites. Ensuite, ils ont occupé illégalement le campus, intimidé les étudiants juifs, harcelé les administrateurs de McGill à leur domicile et pénétré par effraction dans les bâtiments de l’université. »
« Maintenant, nous avons un « camp d’été » ouvertement annoncé avec des images d’hommes masqués tenant des armes. McGill va-t-elle permettre que son campus soit utilisé pour laver le cerveau des jeunes en leur faisant croire que le terrorisme est acceptable? »
L’annonce du programme d’été prévu survient quelques jours seulement après que McGill a offert l’amnistie à tous les étudiants impliqués dans le campement et a offert d’accepter certaines des « demandes » des manifestants – même si l’université continue de demander une ordonnance du tribunal autorisant la police à déloger les occupants illégaux.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, la section mcgilloise de Étudiants solidaires des droits de la personne des Palestiniens (ESDP) a promis de « redéfinir l’héritage de l’institution d’élite de McGill en transformant son espace en un lieu d’éducation révolutionnaire. »
Le ESDP affirme dans sa documentation que des « activités physiques » ainsi que des « leçons révolutionnaires » seront incluses dans le soi-disant « programme ».
La feuille d’inscription:
La feuille énumère des options telles que des cours sur la « résistance islamique », le « panarabisme » et le soi-disant « axe de la résistance » – une référence apparente au réseau de mandataires de la République islamique d’Iran voué à la destruction d’Israël et des États-Unis.
Le lancement de cet inquiétant « programme pour la jeunesse » fait suite à un violent incident survenu le 6 juin, lorsqu’un groupe de radicaux s’est introduit dans le bâtiment administratif James McGill, l’a vandalisé et l’a occupé pendant deux heures. Il s’agit de l’escalade la plus extrême sur le campus depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre 2023. La police, en tenue anti-émeute, a fait usage de la force nécessaire pour disperser la foule et accéder au bâtiment, que les manifestants avaient barricadé à l’aide de grillages de construction et d’autres matériaux.
Au moins 15 personnes ont été arrêtées dans le cadre des affrontements, certaines pour avoir jeté des pierres sur des policiers.
« La situation à McGill est hors de contrôle depuis un certain temps », a déclaré Richard Robertson, directeur de la recherche et du plaidoyer de B’nai Brith Canada. « Nous demandons à McGill et aux autorités locales de veiller à ce que la propriété de l’université ne soit pas utilisée comme forum pour inciter à la violence contre Israël et les Juifs. »
« Le plan de ce soi-disant programme réfute encore plus le mythe selon lequel ces campements illégaux sont une question de démocratie et de protestation pacifique. Il s’agit en fait d’une attaque hypocrite contre les valeurs canadiennes et les normes occidentales dans leur ensemble. »
