B’nai Brith, étudiant plaignant, cherche à bloquer les motions antisémites à McGill

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Université McGill, EQRoy/ Shutterstock

Le 20 juin 2024

MONTRÉAL – B’nai Brith Canada appuie un étudiant plaignant qui cherche à empêcher la ratification et la mise en œuvre de motions antisémites par l’Association étudiante des cycles supérieurs de l’Université McGill (AÉCSUM).

« Si les motions de l’AÉCSUM devaient être ratifiées, cela causerait un préjudice irréparable aux membres juifs de la communauté de McGill ainsi qu’à d’autres personnes », a déclaré Richard Robertson, directeur de la recherche et de la défense des intérêts de B’nai Brith Canada.

« Nous pensons qu’il est absolument nécessaire de soutenir le plaignant. Les motions de l’AÉCSUM nous semblent irréfutablement incitatives. Nous espérons qu’une mesure injonctive sera prise et que le potentiel de préjudice sera atténué. »

Le plaignant, représenté par le cabinet Fishman Flanz Meland Paquin s.e.n.c.r.l., qui demande à la Cour la permission de ne pas être identifié pour des raisons de sécurité personnelle, demande une injonction provisoire, interlocutoire et permanente.

Dans une requête adressée à la Cour supérieure, le plaignant affirme que les motions de l’AÉCSUM violent sa propre politique en matière de diversité ainsi que la Charte québécoise. « La motion du Conseil de la AÉCSUM contient des déclarations incendiaires concernant les opérations militaires d’Israël à Gaza depuis le 7 octobre 2023, mais reste complètement silencieuse sur ce qui s’est passé le 7 octobre… Le plaignant fait valoir que le Hamas et d’autres organisations terroristes ont unilatéralement relancé les hostilités contre Israël lorsque leurs forces ont brutalement massacré plus de 1 200 citoyens israéliens, en ont blessé des milliers d’autres et ont pris 250 otages, tout en commettant des atrocités innommables dans le processus, de la manière la plus odieuse que l’on puisse imaginer. »

Les motions de l’AÉCSUM ont rendu furieux de nombreux étudiants juifs de McGill ainsi que des non-étudiants de la communauté juive. La demande affirme que les motions « contiennent des faits faux, trompeurs et sortis de leur contexte, utilisent un langage incendiaire et brossent un tableau déformé du conflit israélo-palestinien, qui dépeint essentiellement tous les Juifs et les partisans de l’État d’Israël comme étant “complices de la violence coloniale et du génocide contre le peuple palestinien”. »

Le plaignant ajoute que les motions de l’AÉCSUM sont « antisémites, qu’elles sèment la discorde et qu’elles constituent un risque pour la sécurité des étudiants juifs et israéliens de McGill. Les motions de l’AÉCSUM ont exaspéré de nombreux étudiants juifs de McGill ainsi que des non-étudiants de la communauté juive, en exacerbant l’antisémitisme déjà présent sur le campus. »

« Ce que nous aimerions voir », a déclaré Henry Topas, directeur régional pour le Québec de B’nai Brith Canada, « c’est que l’Université McGill se lève et mette fin à cette absurdité sans fin commise en son nom par une association étudiante. Il serait bon que McGill cesse d’utiliser des mots et prenne des mesures concrètes. »