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Le 27 Mars 2023
OTTAWA — B’nai Brith Canada prend des mesures proactives pour s’assurer que le gouvernement fédéral agisse rapidement et fermement s’il est confronté à une autre situation méprisable comme celle qui a impliqué Laith Marouf en disgrâce.
En août 2022, l’indignation a éclaté après qu’il a été révélé que le Centre communautaire de défense des médias (CMAC) de Marouf a reçu une subvention de 133 000 $ du ministère du Patrimoine canadien malgré ses antécédents de commentaires haineux sur Twitter contre les Juifs, les francophones et les Canadiens de race noire.
Le gouvernement fédéral a par la suite coupé les liens avec M. Marouf, mais a reconnu qu’il n’avait pas réussi à récupérer les fonds accordés à son organisation. Les recommandations de B’nai Brith visent à s’assurer que cette situation ne se répète pas à l’avenir.
Dans une présentation au Comité permanent du patrimoine canadien, B’nai Brith a recommandé au gouvernement:
- de divulguer publiquement toute violation future de ses accords de lutte contre la haine et le racisme dès qu’il en a connaissance.
- d’inclure dans tous les contrats avec les bénéficiaires de subventions une clause stipulant que toute violation de ses politiques de lutte contre la haine et le racisme obligerait le bénéficiaire à rembourser intégralement le gouvernement, que les fonds aient été dépensés ou non.
- d’interdire aux contrevenants aux accords de lutte contre la haine et le racisme de recevoir des fonds à l’avenir.
« Il est évident, rétrospectivement, que Laith Marouf n’aurait jamais dû recevoir de financement du gouvernement, » a déclaré Michael Mostyn, directeur général de B’nai Brith Canada.
« Une diligence raisonnable aurait montré que sa haine méritait d’être condamnée, et non d’être financée. Nous attendons du gouvernement qu’il veille à ce que les bénéficiaires de subventions respectent ses politiques de lutte contre le racisme. Nos recommandations indiquent au gouvernement la nécessité d’alerter rapidement le public en cas de violations graves à l’avenir. Elles permettront également de récupérer les fonds et suggèrent d’interdire au bénéficiaire en infraction de recevoir à l’avenir de l’argent des contribuables. Nous sommes convaincus que nos recommandations permettront de renforcer la responsabilité et d’éviter des scénarios inacceptables à l’avenir. »