20 mars 2025
TORONTO – Des organisations représentant des Canadiens bouddhistes, hindous et jaïns ont appuyé l’appel récent de B’nai Brith Canada pour que le gouvernement fédéral interdise l’exposition publique de symboles nazis, y compris la croix crochetée nazie (Hakenkreuz).
« Le symbole sacré de ces religions (la croix gammée) a été associé à tort au Reich nazi, » a déclaré Richard Robertson, directeur de la recherche et du plaidoyer de B’nai Brith Canada. « Nous ne devons pas permettre que l’on continue à confondre ce symbole de paix avec une icône de la haine. »
Swastika est un ancien mot sanskrit qui signifie « bonne fortune » ou « bien-être. » Ce symbole est sacré pour les bouddhistes, les hindous et les jaïns, ainsi que pour d’autres religions. Il orne les maisons, les temples et les sanctuaires depuis des millénaires. Le mot Swastika est également utilisé dans certaines prières et chants, ou même comme nom de naissance.
Dans les années 1920, les nazis ont adopté le Hakenkreuz pour représenter leur mouvement. En septembre 1935, le parti nazi adopte officiellement un emblème contenant le Hakenkreuz comme drapeau impérial et national du Troisième Reich. Ce symbole présente des caractéristiques qui le distinguent de la croix gammée sacrée et est devenu synonyme de haine et de sectarisme. Malheureusement, le Hakenkreuz et la Swastika ont été indûment confondus en Occident pendant des décennies.
« C’est une injustice historique que la signification de la Swastika ait été calomniée à tort en faisant référence aux nazis, » a déclaré M. Robertson après des discussions approfondies avec des représentants des communautés bouddhiste, hindoue et jaïne, ainsi qu’avec des historiens. « Avec notre pétition, B’nai Brith Canada vise non seulement à protéger les communautés vulnérables contre la haine, mais aussi à aider le public à faire la différence entre la croix gammée sacrée et l’ignoble iconographie nazie. »
Ragini Sharma, présidente de l’Organisation canadienne pour l’éducation au patrimoine hindou (OCEPH), a affirmé la solidarité des communautés hindoue, bouddhiste et jaïne avec le peuple juif.
« Cette campagne confirme notre foi en Satyamave Jayate – la vérité l’emportera, » a-t-il déclaré. « Les hindous et les juifs entretiennent depuis des siècles des liens d’amitié et d’alliance qui perdurent aujourd’hui. Cette mesure concrète visant à dissocier notre svastika sacrée du symbole de la haine nazie, le Hakenkreuz, renforce considérablement les liens de notre amitié. »
Rishabh Sarswat, président de la Coalition des hindous d’Amérique du Nord (CoHAN) de Canada, a qualifié de « moment historique » pour les hindous, les bouddhistes, les juifs et les jaïns l’initiative visant à interdire l’affichage public de l’iconographie nazie.
« La CoHAN Canada s’oppose fermement à toutes les formes de haine, » a-t-elle déclaré.
« L’antisémitisme ayant atteint un niveau record au Canada et l’hindouphobie progressant à un rythme alarmant, le moment est venu pour les hindous et les juifs – des alliés naturels – de s’unir, de rester forts et de s’opposer à cette marée montante de haine. »
Vijay Jain, le présidente de la Vishwa Jaïne Sangathan Canada, a noté que le mot Swastika a une signification dans les textes religieux hindou et jaïne et également dans les rituelles quotidiennes.
« Avec le plaidoyer communitaire et efforts d’éducation, nous allons surement dissocier [le mot Swastika] de les Nazis, » a-t-il déclaré. « Nous avons réussi dans le context de un site web de la Police de Peel. Des changements similaires ont été apportés à la législation de l’État de Victoria, en Australie. Avec la campagne de B’nai Brith Canada’s campaign, nous allons surement avoir la capacité de sensibiliser les communautés canadiennes à la nature sacrée de la croix gammée et d’interdire les symboles nazis de haine, comme la Hakenkreuz. »
Plusieurs municipalités de l’Ontario ont répondu à l’appel de B’nai Brith Canada pour restreindre l’exposition publique du Hakenkreuz et d’autres symboles nazis. Le 6 mars, la Saskatchewan est devenue la première province à appuyer notre campagne.
Les organisations et les dirigeants communautaires qui appuient la campagne de B’nai Brith sont les suivants:
- Organisation canadienne pour l’éducation au patrimoine hindou (OCEPH);
- Coalition des hindous d’Amérique du Nord (CoHAN) Canada;
- Rishabh Sarswat, président de la CoHAN Canada;
- Virender Singh, leader hindou;
- Coalition pour la sensibilisation à la croix gammée;
- Conseil bouddhiste de New York;
- Fondation Heiwa pour la paix et la réconciliation de New York;
- Vishwa Jain Sangathan Canada.