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2 juillet 2024
TORONTO – B’nai Brith est satisfait qu’un juge de la Cour supérieure de l’Ontario ait émis une injonction mardi autorisant le démantèlement du campement illégal anti-israélien sur le campus de l’Université de Toronto.
Dans sa décision, le juge Markus Koehnen a ordonné aux manifestants de retirer “toutes les structures, tentes et campements” avant 18 heures mercredi, ainsi que de quitter le Front Campus et King’s College Circle. L’ordonnance autorise également la police à arrêter toute personne qui ne s’y conformerait pas.
B’nai Brith a demandé et obtenu le statut d’intervenant dans cette affaire. Notre soumission soutenait l’octroi d’une injonction, citant le préjudice irréparable que le campement causait aux droits de la personne des membres juifs de la communauté de l’université.
« La décision d’aujourd’hui pose un important précédent », a déclaré Richard Robertson, directeur de la recherche et du plaidoyer de B’nai Brith Canada. « Il n’y a aucune justification au comportement des participants du campement dont les actions sont allées bien au-delà de ce qui est permis en tant que libre expression et protestation légale et ont inclus des chants et des slogans antisémites, ainsi que des appels à la violence ».
Depuis que le campement a commencé le 2 mai, les étudiants et les enseignants juifs de l’université ont fait l’objet d’un harcèlement et d’une intimidation sans précédent. Lors d’un incident très médiatisé, un homme a été enregistré criant « Heil Hitler… Je souhaite qu’il vous assassine tous », tout en adressant un salut nazi à des étudiants juifs. Les manifestants ont aussi régulièrement scandé des slogans violents tels que « il n’y a qu’une seule solution : la révolution intifada ! ».
L’université de Toronto a souligné plusieurs de ces incidents dans son dossier juridique initial, parmi d’autres exemples de discours menaçants, d’agressions physiques et de vandalisme.
« Cette décision est celle que de nombreux Canadiens espéraient », a déclaré M. Robertson. « Nous appelons les universités de tout le pays à utiliser tous les moyens à leur disposition pour mettre fin aux campements qui sévissent sur leurs campus et pour assurer le bien-être de l’ensemble de leur personnel et de leurs étudiants. »