
26 février 2025
ST. JEROME, Que. – Après que B’nai Brith Canada ait fait part des préoccupations de la communauté juive du Canada à la Cour, un juge du Québec a condamné un néo-nazi à cinq ans de prison.
La GRC a arrêté Pascal Tribout, 38 ans, de Saint-Joseph-du-Lac, en juin 2024, après qu’il ait proféré des menaces en ligne contre la communauté juive du Canada. Au cours de l’enquête, la police a découvert qu’il avait également utilisé une imprimante 3D pour fabriquer illégalement des armes à feu.
« Ce verdict est un signe encourageant pour tous les Canadiens », a déclaré Henry Topas, directeur régional de B’nai Brith Canada pour le Québec et le Canada atlantique, qui représentait la communauté juive lors de la détermination de la peine de mercredi. « Cette affaire montre que l’antisémitisme n’est pas seulement une menace pour les juifs, mais qu’il peut aussi être une question de sécurité nationale. »
En décembre, M. Tribout a plaidé coupable à des accusations de fabrication illégale d’armes à feu et d’incitation à la haine antisémite. Au cours du procès, B’nai Brith Canada a fait une déclaration soulignant l’impact des actions de Tribout sur la communauté juive, bien qu’il n’ait pas manifesté de remords ni présenté d’excuses.
« Ces accusations sont graves », a déclaré le juge Sylvain Lépine en rendant sa décision. « Les commentaires [de Tribout] [sur les Juifs] sont inacceptables… la fabrication de ces armes est inquiétante. »
L’affaire Tribout constitue un précédent, car c’est la première fois que des procureurs de la Couronne traduisent quelqu’un en justice en vertu d’une loi relative à la diffusion de données informatiques utilisées pour fabriquer des armes imprimées en 3D. Ces armes dites « fantômes » sont très préoccupantes car elles ne portent pas de numéro de série et ne peuvent donc pas être facilement tracées.